DIRECT. 40 milliards d'économie, des "efforts" à faire... Bayrou présente les pistes du budget 2026

François Bayrou propose de sanctionner les entreprises débitrices "jusqu'à 1% du chiffre d'affaires".
Le discours de François Bayrou n'est pas encore terminé que Jordan Bardella a déjà fustigé la suppression des deux jours fériés. “Aucun député RN n’acceptera cette mesure, qui relève de la provocation”, a-t-il écrit sur X (Twitter).
François Bayrou souhaite “une taxe sur les petits colis afin de protéger nos commerces et nos producteurs de la marée de concurrence déloyale qui les assaillent”.
François Bayrou entend "régler" à l'automne les questions de simplification pour les entreprises "par ordonnances".
Dans le cadre de son plan "En avant la production", le Premier ministre dénonce "l’excès de procédures bureaucratiques qui étouffent non seulement les entreprises, mais aussi les ménages et les individus".
Le Premier ministre François Bayrou va proposer aux partenaires sociaux d'ouvrir des négociations sur l'assurance chômage et sur le droit du travail afin notamment de "faciliter les recrutements" et augmenter les offres d'emploi, a-t-il indiqué mardi.
Le chef du gouvernement souhaite lancer "un nouveau chantier sur l'assurance chômage", soulignant que "beaucoup d'analyses indiquent qu'elle porte une responsabilité dans son organisation actuelle", et un second sur le droit du travail "pour améliorer les conditions de travail pour tous, faciliter les recrutements (et) augmenter les offres de travail lorsque c'est possible".
Le Premier ministre François Bayrou a proposé mardi la suppression de "deux jours fériés", citant "comme exemples" le "lundi de Pâques" et "le 8-Mai" tout en se disant "prêt à en accepter ou en examiner d'autres", lors de la présentation de son plan pour le budget 2026.
"Ce n'est pas du tout la même chose" qu'"une journée de solidarité dont on ne vérifierait pas vraiment si elle est accomplie ou pas, et qui se traduirait uniquement par des prélèvements sur les entreprises", a ajouté le chef du gouvernement dans une conférence de presse, disant vouloir "combattre" le "désenchantement face au travail".
Le Premier ministre entend supprimer l'exemption fiscale pour frais professionnels des retraités.
Le Premier ministre François Bayrou a annoncé mardi la création d'une "contribution de solidarité" pour les Français "les plus fortunés", en martelant que "l'effort de la Nation se doit d'être équitable" pour redresser les finances publiques.
Cette contribution "devra faire participer à l'effort national les plus hauts revenus", a-t-il dit, en rappelant aussi sa volonté de "lutter contre l'optimisation abusive des patrimoines non productifs".
"Nous ferons la chasse aux niches fiscales inutiles, inefficaces", dit François Bayrou.
François Bayrou a annoncé mardi le dépôt "à l'automne" d'un projet de loi "contre la fraude sociale et fiscale", pour "mieux la détecter, la sanctionner et recouvrer l'argent perdu".
Le Premier ministre a également dit vouloir agir sur les "niches fiscales et sociales qui profitent d'abord aux ménages les plus aisés et aux grandes entreprises". Il a d'abord dit vouloir faire "la chasse aux niches fiscales inutiles, inefficaces, en commençant par les dispositifs qui arrivent à extinction".
Il a également estimé que "des avantages pour frais professionnels pour les retraités ne sont pas absolument justifiés". "Mais il ne faut pas toucher les petites retraites et les retraites moyennes", a-t-il précisé.
François Bayrou a annoncé mardi un gel du barême des impôts, des prestations sociales et des retraites en 2026 afin de limiter la progression des dépenses de "sept milliards d'euros".
"On aura exactement le même montant des retraites pour chaque pensionné que celles qu'on avait en 2025", a-t-indiqué. "L'ensemble des prestations sociales seront maintenues en 2026 à leur niveau de 2025 et il n'y aura pas d'exception", a-t-il ajouté.
"Les barèmes de l'impôt sur le revenu et de la contribution sociale généralisée seront eux aussi maintenus à leur niveau de cette année", a-t-il encore précisé.
François Bayrou estime qu’"il est temps de mettre un terme à la dérive" en matière d’arrêts maladie. À l’exception des cas liés à des maladies professionnelles ou à des accidents du travail, ce seront désormais les médecins généralistes ou spécialistes, et non plus exclusivement les médecins du travail, qui évalueront l’aptitude à la reprise du travail, annonce-t-il.
S’agissant des dépenses de santé, François Bayrou annonce "une réforme en profondeur de la prise en charge" des affections de longue durée. Dès 2026, des mesures seront mises en place pour mettre fin au remboursement à 100 % des médicaments sans lien direct avec les pathologies déclarées.
Il souligne également que "davantage d’efficience et d’efficacité" seront attendues de l’hôpital, notamment en matière d’achats et grâce au développement de la médecine ambulatoire. "C’est du bon sens, estime-t-il, de pouvoir réaliser des économies en mutualisant ou en partageant les achats."
Un fonctionnaire sur trois partant à la retraite non remplacé "pour les années qui viennent", annonce également François Bayrou.
"Nous allons supprimer des agences improductives qui dispersent l'action de l'État", annonce François Bayrou.
Les dépenses de l'Etat seront gelées en 2026 au niveau de 2025, hors défense et charge de la dette.
L'effort pour réduire le déficit public en 2026 atteindra 43,8 milliards d'euros, soit davantage que les 40 milliards initialement évoqués, pour prendre en compte les dépenses militaires accrues décidées par Emmanuel Macron, a annoncé mardi François Bayrou.
"L'Etat se fixe comme première règle de ne pas dépenser davantage à l'euro près en 2026 qu'en 2025, à l'exception de l'augmentation de la charge de la dette et des dépenses supplémentaires pour le budget des armées", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse. Il a aussi mis en place "une règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite (...) pour les années qui viennent".
Le plan “stop à la dette doit suivre plusieurs principes, selon François Bayrou: “Le plan passe avant tout par la stabilisation et la baisse de la dépense publique", dit-il
“Tout le monde devra participer à l'effort face à l'ampleur de l'enjeu, il n’est pas question de faire payer que certains”.
Ensuite, “le travail et la compétence de nos entreprises doivent être autant que possible épargnées pour être supportable par tous. Il n'impose pas de baisse des salaires dans la fonction publique, ni de baisse des pensions de retraite. Il ralentit la croissance des dépenses, mais ne la supprime pas et il n'entraîne pas de récession”.
Le Premier ministre a lancé la présentation du plan baptisé "Stop à la dette", un programme de redressement budgétaire sur quatre ans. Il le qualifie de "réaliste" et assure qu’il est "atteignable".
Ce plan a pour objectif de réduire progressivement le déficit public de la France : estimé à 5,4 % du PIB en 2025, il serait ramené à 4,6 % en 2026, puis à 4,1 % en 2027, 3,4 % en 2028, pour atteindre 2,8 % en 2029. Selon le Premier ministre, ce seuil marque un tournant, car "dans un pays comme le nôtre, la dette cesse alors d’augmenter". Il compare cette dynamique à celle d’un navire qui retrouve sa flottabilité, porté "comme les bateaux par la marée de la croissance".
François Bayrou annonce deux "plans d'action", un pour "dire stop à la dette" et l'autre pour dire "en avant la production". François Bayrou confirme par ailleurs la hausse du budget de la défense de 3,5 milliards d'euros en 2026 et 3 milliards l'année suivante, comme annoncé par le président Emmanuel Macron.
François Bayrou a averti mardi que le surendettement était une "malédiction" et que la France était à cet égard à "un moment de vérité". "Chaque seconde, la dette de la France augmente de 5.000 euros", a relevé le chef du gouvernement au début de sa conférence de presse sur les grandes orientations du budget 2026.
RMC